Le samedi 22/5/21 la ville de Goma a été surprise par une éruption du volcan Nyiragongo, une catastrophe qui a affecté le Centre Hospitalier Neuro Psychiatrique (CHNP). Nous avons reçu des nouvelles via le Frère Ernest, Directeur général. La ligne électrique qui alimente le centre est coupée, ce qui oblige à avoir recours au groupe électrogène, et entraîne un surcoût important. La route Rutshuru – Goma étant coupée par la lave, les familles des malades venant de l’extérieur ont du mal à faire parvenir de la nourriture. Certains des malades qui habitent les quartiers et villages touchés par la lave ont vu leur maison engloutie.

 

Après les analyses faites par les experts volcanologues suite à l’intensité des tremblements des terres qui devenaient de plus en plus intenses, il aurait été constaté que la lave coulait à travers les fissures dans le sous-sol de certains quartiers de Goma parmi lesquels les Quartiers Office et Virunga où se situe le Centre pour Handicapés Physique (CHP). 

Vu le danger probable que couraient les habitants de ces quartiers, le Gouverneur Militaire a donné l’ordre d’évacuer. Tous les malades et handicapés hospitalisés dans le CHP ont été évacués vers le CHNP situé dans le quartier Keshero qui était considéré par les experts et l’autorité provinciale comme étant hors danger.

 

Voilà pourquoi à ce moment, tous les malades du CHP et ceux du CHNP sont ensemble. Toutefois, leur installation a tenu compte de l’état des uns et des autres; les malades psychiatriques ne partagent pas les mêmes pavillons que les malades venus du CHP. Par ailleurs, ces personnes supplémentaires donnent une lourde charge à l’institution (nourriture, eau). Les besoins augmentent, surtout pour les mesures d’hygiène qui sont renforcées afin que l’hôpital continue à respecter l’hygiène, pour préserver la qualité des soins et aussi lutter contre le Covid 19.

Avec cette situation, des agents sociaux sont déployés dans les zones touchées pour récolter les données des familles des malades et élèves pour connaître leur état et à quel niveau il est possible d'intervenir. Ceci demande des moyens supplémentaires.

 

En ce qui concerne les consultations au CHP, elles ont recommencé pour les malades  ambulatoires afin de permettre à ceux qui souffrent de bénéficier des soins, mais s’il y a des malades qui nécessitent une hospitalisation, ils sont amenés au CHNP.

 

Pour ce qui est de la situation de l’école de vie, pour le moment les écoles ne fonctionnement pas et il n'y a pas encore d'informations sur les familles des écoliers. Le rapport des enquêtes des agents sociaux permettront de connaître ceux qui sont restés à Goma et ceux qui auraient fui. Les classes sont, pour le moment, occupées par les malades amputés qui attendent d’avoir les prothèses et qui bénéficient encore de quelques exercices de la marche.